Ce qui étonne lorsque l’on rencontre Serge Jeannin c’est sa spontanéité. Serge aime, avec une sensibilité restée juvénile, vibrer avec enthousiasme et sincérité devant le spectacle de la vie. Le monde qu’il nous présente dans ses créations se lit comme une évocation de la nature dans ses joies primaires et colorées et ses ombres palpables. Dans cette présentation de l’univers il s’investit totalement. C’est avec passion qu’il peint, qu’il colle, qu’il photographie, en n’écoutant que ses envies telles qu’elles se présentent à son esprit ou son cœur mais avec une volonté de liberté, avec une force qu’il jette sur le papier, la toile ou la terre du modelage sans passer par une longue réflexion. Cette réflexion en continu s’est faite en lui bien plus tôt, à travers les événements et les épreuves de sa vie qui l’ont rendu riche de puissantes émotions dont il éprouve le besoin impérieux de les partager à travers son art. C’est un artiste qui à travers différents médiums travaille l’abstraction avec ce souci qui l’habite de réalité et de figuration qui donnent à ses œuvres présence et vie.
Il est également écrivain et poète.
Marièva Sol
Biographie
Mon nom est Serge Jeannin je suis né le 31 décembre 1966 à Paris.
Pendant des années j’ai peint, dessiné, fait de la photo, du modelage et quelques sculptures.
Au plus loin que je me souvienne j’ai toujours dessiné. Mes premiers dessins étaient les personnages de bande dessinée, les supports les murs de ma chambre d’enfant.
Mais pour mes parents les artistes étaient, je les cite « des crèves la faim » je n’ai donc pas pu suivre de cours de dessin ou de peinture et encore moins rentrer dans une école d’art. Je suis autodidacte et j’ai tout appris seul.
Mais comme dit le dicton nul ne peut échapper à son destin.
Pendant quelque temps je n’ai pas touché un crayon ou un pinceau, puis peu à peu je me suis mis à peindre de nouveau et dessiner. J’ai testé beaucoup de méthodes, crayon, pastel, sanguine, peinture à l’huile et acrylique, encre de chine et encre acrylique.
J’ai fait aussi des collages avec des journaux et de nombreuses photos avec lesquelles je fais quelques photo-montages.
J’ai fait une exposition en 2001 à l’occasion d’une manifestation à Nancy « la rue des arts » où il avait plus de 250 exposants. À cette occasion j’ai gagné un prix « le prix spécial du public ».
Mais aussi, sur différents supports, mur, toile de lin et de coton, bois et carton, je peins et dessine des paysages imaginés, des peintures abstraites.
Depuis je ne me suis plus arrêté et je crée toujours que ce soit en peinture en dessin et photo.
Mais voilà est venu le temps de me mettre en danger et de montrer aux autres mon travail en espérant que les gens aiment ce que je peins et de montrer au plus grand nombre mes toiles et dessins.
J’écris aussi de la poésie.
Les muses
Quand les muses sombrent dans le silence, et l’obscur vide de mes nuits, me poussant au bord du gouffre de l’abandon, la page reste vierge et la toile reste blanche.
L’esprit perdu dans la folie qui me dévore, par le silence de celles qui m’inspiraient, et m’accompagnaient, ces infidèles compagnes qui par leurs absences torturent ma raison, mes sens, brisant ma foi.
Elles s’amusent de mes perditions, sombrant aux fleurs du mal, qui me libèrent des chaînes du réel qui m’asphyxie et qui me tue.
Où sont-elles quand tout se perd et que je n’ai plus pied nageant dans ces angoisses, qui dans l’ombre attendent le signe de la faiblesse de mon âme qui vacille et tombe.
Quand viendra la libération, leurs rires leurs souffles qui m’inspirent, quand elles décident enfin de revenir dans la couche, et de s’offrir à la délectation de la chair, l’ultime témoignage de la création.
Qui dans l’explosion des sens s’offrent aux regards de l’ignorant, qui s’extasient de la souffrance de ses amants, qui jouent de l’abandon à l’extase, du déchirement, à l’ultime jouissance et l’orgasme, qu’ils offrent à la contemplation, de celui qui regarde, lit, écoute sans savoir ce qui le fait frémir, ce qu’ils ressentent, et la mort de la raison du créateur.
Dévoilant à tous les regards, son âme, son cœur de cet amour des muses qui le consument et qui se meurent
Serge Jeannin
Espérance
Au frémissement de l’extase qui dans l’espérance se morfond. Sombrant dans la
folie à perdre la raison et dans l’absinthe sombre dans l’extase.
Qui dans l’oubli du jour se meurt au crépuscule de son dernier souffle par cette
résurrection où l’on souffre de l’abandon de sa dernière demeure.
À la nuit qui éveille en nous les peurs parmi les ombres qui se noient dans
l’oubli de cette vie qui nous broie et les obscures pensées qui nous rassurent.
Le regard dans l’attente du jour et la naissance de l’aube qui au souffle du
vent frais de ce nouveau matin tisse sur le temps qui s’enfuit son refrain et
inscrit sur nos vies une nouvelle ode.
Un renouveau qui dans l’esprit égaré grave sur les plaies au fer brûlant où les
souffrances s’agrippant au souvenir oublié qui se sont parjurer dans une
dernière étreinte avec la mort qui dans son inexorable loi se nourrit des
chagrins et des cris de foi qui se diluent dans le temps d’une vie qui vaut son
pesant d’or.
Serge Jeannin
L’orphelin de guerre
Cherchez dans la grâce des cieux, l’horizon du pardon et dans l’éclaircie de l’orage qui gronde le souffle brûlant de la trahison.
Dans la prière et l’infini le réconfort de la caresse voluptueuse de l’horizon funeste de la mort qui s’annonce.
Où chaque larme versée creuse des sillons dans les cœurs meurtris, des âmes égarées dans les terres pétrifiées, perdues dans les cendres des cités embrasées.
Par la folie des géants qui dans leur courroux vengeur ont vomi sur les innocents les feux brûlants.
Déverser par des oiseaux d’acier hurleurs de mort ; qui vomissent de leur ventre ouvert et sans conscience du haut du ciel.
Ils restent aveugles et sourds aux cris et aux suppliques des martyrs qui se meurent sous leur tapis de bombes.
Ils repartent dans leurs nids, satisfaits de leur devoir accompli et par la mort qu’ils distillent, sans remords et sans pardons.
Serge Jeannin
Contact : serge.jeannin@orange.fr